vendredi 10 avril 2015

Portail de la musique contemporaine

Le portail de la musique contemporaine


Description du dispositif


Le Portail moissonne les informations sous forme de métadonnées à partir des catalogues et des bases de données des partenaires en utilisant le protocole OAI-PMH (protocole pour la moisson de métadonnées d’archives ouvertes, standard de facto) dans le cadre d’un CMS destiné à fournir un contexte riche à ces informations brutes et à valoriser les fonds et les collections.
Les métadonnées utilisent le format MODS (schéma de description de métadonnées défini par la Bibliothèque du Congrès) pour décrire les ressources selon un modèle élaboré en commun (mais le Portail peut aussi moissonner du Dublin Core) destiné à refléter les principaux champs d’information présents dans les bases des organismes, et à permettre d’y effectuer des recherches d’ordre général (personne, titre, support, forme, date…) et spécifique (instrumentation, genre) si elles sont présentes à l’origine, bien évidemment.
Les contenus numériques sont décrits en METS (autre standard de la Bibliothèque du Congrès, destiné à coder et transmettre des métadonnées concernant des objets numériques) pour la conservation à long terme. Ils sont installés dans l’emprise des organismes qui en sont les dépositaires et qui en contrôlent l’accès local et global. Le Portail n’en contient pas une copie, mais uniquement l’adresse permettant d’y accéder (en intranet, extranet ou internet, selon les droits de la personne consultant le portail).
Le logiciel libre utilisé pour réaliser le portail est PKP Open Archives Harvester (moissonneur d’archives ouvertes du projet Savoirs publics), adapté aux besoins du projet (par exemple : l’indexation conjointe de champs associés – tels « personne » et « rôle », ce qui permet d’effectuer des recherches plus précises). Il est capable de moissonner du MODS et du Dublin Core (et d’autres formats peuvent être rajoutés) dans des index communs, et offre des fonctionnalités de recherche intéressantes (booléens, proximité, etc.), auxquelles on rajoute l’affinage des requêtes et leur extension, l’utilisation d’un « panier » (de notices, de requêtes). Ce module est intégré dans un site basé sur le CMS (infrastructure de gestion de contenus) libre Drupal.
Les développements informatiques effectués par chacun des partenaires afin de rajouter l’accès par OAI à leurs bases de données dépendent de l’infrastructure existant chez eux au moment du projet : extension de licence (ou développement externe), ou un développement ad hoc pour un logiciel interne ou sans support. Dans de nombreux cas, la bibliothèque libre PHPOAI2 a été utilisée.


Participants à la mise en œuvre du portail en 2007


Centre de documentation de la musique contemporaine :
Katherine Vayne, Isabelle Gauchet Doris, Loïc Riffault.
Cité de la musique :
Marie-Hélène Serra, Rodolphe Bailly, David Denocq, François Guillot, Xavier Cognard.
Conservatoire national de musique et de danse de Paris :
Dominique Hausfater, Bérengère de l'Épine, Catherine de Boishéraud.
Ensemble intercontemporain :
Nicolas Dagan, Armelle Cochevelou.
Ircam - Centre Pompidou :
Michel Fingerhut, Jean-Pierre Vitulli, Benoît Montigné, Vincent Gourson.
Médiathèque musicale Mahler :
Alain Galliari, Christiane David.

Les fonds patrimoniaux concernant la création musicale contemporaine ont comme particularités d’être en évolution permanente, de ne pas bénéficier d’une diffusion aussi large que le patrimoine plus classique, et de nécessiter une contextualisation riche, autant pour leur appropriation par un large public que pour leur étude, leur programmation et leur (re)création par des professionnels de la musique. En outre, leurs traces (enregistrements sonores, partitions, dossiers de presse…) sont protégées par le droit de la propriété littéraire et artistique, ce qui nécessite de contrôler leur circulation physique et numérique. Enfin, la rareté et la fragilité de ces traces (notamment des notes de programme) souvent consultées met en péril leur conservation.
Plusieurs organismes français offrent, chacun dans son domaine de compétence, un accès à des collections qui reflètent cette création (sous forme de partitions et d’enregistrements sonores, édités ou inédits) de sa diffusion (notes de programmes) à sa réception (dossiers de presse), ainsi qu’à des informations la concernant (livres, périodiques, iconographie, bases de données, carnets d’adresse…), et répertorient ou organisent des événements s’y rapportant (concerts, conférences…). Les traces des événements (enregistrements, notes de programme et presse) sont particulièrement sollicitées, et leur fragilité physique nécessite d’en assurer la conservation, sans pour autant en restreindre l’accès, bien au contraire. Quant aux informations nécessaires à la reprise des œuvres (documentation technique) – et donc à assurer leur présence dans un répertoire – elles sont souvent peu accessibles. Une partie de ces contenus est numérisée, mais cela ne suffit pas pour en assurer visibilité et cohérence.
La localisation et donc l’accès à ces ressources, qui concernent toutes un même domaine, sont actuellement fragmentés : ils nécessitent d’effectuer des recherches organisme par organisme, base de données par base de données (pour autant qu’il y ait des bases de données correspondantes). Les moteurs de recherche généralistes ne permettent pas de restreindre les requêtes au domaine concerné ni à un territoire physique, ni d’y effectuer des recherches spécifiques (par exemple concernant l’instrumentation). Si la numérisation en cours a permis de mettre en ligne des contenus localement, elle n’a pas fortement contribué à leur visibilité externe, du fait de cette fragmentation.
Cette situation ne favorise pas l’émergence de ce domaine hors d’un cercle encore trop confidentiel.

Ce portail fédère la recherche des ressources (informations et contenus) mises à disposition par ces organismes et par ceux qui le rejoindront par la suite, afin d’y faciliter l’accès et de leur donner ainsi une plus grande visibilité. Il a été développé conjointement à la numérisation des documents les plus fragiles de ces fonds, avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication et de la Sacem. Il s’adresse aux usagers – actuels et potentiels – des organismes concernés : élèves et étudiants ; professionnels et chercheurs (journalistes, enseignants, compositeurs, artistes, musicologues, programmateurs) de ce domaine et de domaines connexes (chorégraphes, metteurs en scène, réalisateurs…) ; mélomanes et publics des concerts de musique contemporaine.
Il leur permet de localiser l’essentiel des informations concernant une œuvre (partitions, enregistrements, notes de programme, presse, analyses…) et ses créateurs (compositeurs, interprètes…). Une partie de ces contenus est accessible en ligne sur l’internet, tandis que les documents à accès restreint sont consultables en réseau dans le, ou les, organismes identifiés (intranet, extranet). En ce qui concerne les œuvres et leurs enregistrements sonores : forcément récents puisqu’il s’agit de musique contemporaine, ils sont protégés par les droits des compositeurs et des interprètes. En conséquence, et avec l’accord des ayants droit, des extraits sonores sont accessibles à l’écoute sur l’internet, tandis que leur consultation intégrale est possible à partir des salles de consultation de n’importe lequel des partenaires du portail.


 

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