jeudi 25 août 2016

jacques Halbronn L'homme et sa maisonnée: loisirs et travail véhiculaire. Pour un troc équiltable

L’homme et sa maisonnée: loisirs et  travail véhiculaire.  Pour un troc équitable.
par  Jacques  Halbronn

Une société se doit de fonctionner sur un mode duel. D’où la nécessité de deux poids, deux  mesures.  Le monde de la maisonnée  est marqué par le travail. Celui qui ne réalise pas ce qu’on lui a demandé n’y a pas sa place.Celui, a  contrario,  qui se plie à un tel emploi du temps, démontre ainsi son appartenance à la dite maisonnée. .
Ce travail peut dans bien des cas se résumer par un mot: le  véhicule et un verbe: véhiculer.
La notion de véhicule signfie que l’on est porteur de quelque chose que l’on vous a confié, ce qui peut s’apparenter à la transmission, la délégation d’un certain pouvoir. on parle de « fondé de pouvoir », de « chargé de mission » etc.
Ceux qui sont du  côté du centre du systéme autour duquel gravite la dite  maisonnée n’ont pas les mêmes contraintes. Leur mode de vie serait plutôt marqué par le loisir.(otium en latin). Mais un facteur marquant serait selon nous une certaine créativité qui leur évite la tentation d’avoir à tenir le rôle du véhicule, ce qui permet d’exister par procuration.
Idéalement, l’homme du « centre » ne se sert d’aucun objet, d’aucun outil, ce qu’avait fort bien décrit Jean-Jacques Rousseau en 1753-55 dans son Discours sur l’origine et le fondement des  inégalités. Au contraire, le membre de la maisonnée brandit un outil, fait fonctionner une machine; la sert. il est appareillé Mais si l’on assimile les animaux domestiques à des machines, le cultivateur fait partie intégrante de la maisonnée.
Quelles relations économiques  d’échange sont à l’oeuvre entre la maisonnée et  son centre d’attraction? le centre transmet sa production créative à la maisonnée,  qui pourra la diffuser, a véhiculer  et en échange, il obtiendra  de quoi se nourrir à moins qu’il ne se contente des  résultats de la chasse et de la cueillette. Nous dirons que le centre crée et que la maisonnée en est incapable, ce qui est compensé par la  véhiculation de ce qui lui est transmis. La maisonnée ne crée pas, parce qu’elle est créée.(cf le mythe du golem,  de Frankenstein etc)
En fait, le créateur n’a pas  vraiment  besoin de ce qu’il a créé ni la nécessité de le conserver puisqu’il peut  constamment se renouveler. C’est la maisonnée qui entend stocker, conserver ce qui émane du centre de peur un jour de ne plus rien recevoir du centre.
Le rapport entre la maisonnée et le centre  est marqué cycliquement par des tensions qui sont résolues au niveau cyclique. Il y a un temps où la maisonnée est réceptrice, est fécondée, accepte de véhiculer et il y  a  un temps où la maisonnée  rêve de ne plus avoir à dépendre du centre mais comme le Fils Prodigue,  il y aura, à terme, un retour après l »épuisement de l’héritage. L’homme est une fontaine vers laquelle la femme retourne quand elle s’est vidée.
L’homme est dans la secrétion, mot que l’on pourrait préférer à tout autre concernant l’homme alors que  la femme est  véhicule.
Il importera  ainsi  selon nous de préciser que le rapport sexuel est avant tout un acte masculin  qui mobilise la femme en tant que véhicule, uniquement en cas de procréation pleinement conduite à son terme. Ce qui n’ »était au départ qu’une secrétion prend alors une autre dimension gérée par la maisonnée comme lorsqu’un homme compose une musique qui sera ensuite reprise et prolongée  par une femme. En fait, ce qui est choquant dans la prostitution féminine (en dehors donc de tout enjeu de  gestation) c’est  de la présenter comme une affaire de femmes. C’est pourquoi la loi d’avril 2016 qui  verbalise l’homme et non la femme  fait sens, l’argent ne devrait pas jouer de rôle dans le rapport sexuel sans suite au regard du véhicule féminin ce qui renverrait à la question de la mère porteuse.
Quel systéme économique est en mesure de sous-tendre  une telle organisation de l’espace social?  Nous pensons que l’impôt a un rôle majeur à jouer. Il s’agit de prélever de la part de la maisonnée  les ressources  nécessaires à la subsistance  du centre en contrepartie de tout ce que le centre apporte à la dite maisonnée   On serait dans un rapport de troc  entre des partenaires contribuant tous selon leurs moyens au bien être général, selon la formule de Marx. Le  recours à l’argent occulte et fausse un tel processus d’échange en ce qu’il le rend impersonnel : on ne sait plus qui donne quoi à qui. Le troc permettrait de valoriser comme il se doit des actions qui ne sont pas systématiquement  rémunérées et serait donc bien  plus favorable au centre que ce n’est le cas présentement.






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JHB
25 08 16

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